composition du premier trimestre litteraires
(Aujourd’hui, nous sommes heureux de publier une interview exclusive de Mouloud Feraoun dont le deuxième roman, La Terre et le Sang, va bientôt paraître aux éditions du Seuil. Ce livre, que l’on dit remarquable, est appelé à connaître un grand retentissement car il traite l’émigration des Kabyles vers la métropole.)
Parlez-moi de votre premier roman
J’ai écrit « Le Fils du pauvre » pendant les années sombres de la guerre, à la lumière d’une lampe à pétrole. J’y ai mis le meilleur de mon être.
exactement – et de là dans la région parisienne. Il travaillait aux Fonderies d’Aubervilliers lorsqu’il fut accidenté. On peut dire de mon père qu’il s’est donné beaucoup de mal pour élever sa nichée.
Roman autobiographique, n’est-ce pas ?
Oui... Je suis très attaché à ce livre, d’abord parce que je ne mangeais pas tous les jours à ma faim alors qu’il sortait de ma plume, ensuite parce qu’il
m’a permis de prendre conscience de mes moyens. Le succès qu’il a remporté m’a encouragé à écrire d’autres livres.
Que faisait votre père ?
A l’époque de ma naissance, il était cultivateur. Mais, dès 1910, il avait dû quitter le sol natal pour chercher ailleurs du travail ... Par la suite, il se rendit dans les mines du Nord – à Lens,
Quel est le sujet de « La Terre et le Sang
« La Terre et le Sang » relate l’histoire d’Amer, un garçon de 14 ans, envoyé à Paris avec des voisins. Cela se passe avant la Première Guerre mondiale. .. Un soir, il tuera accidentellement un de ses compatriotes. N’osant plus rentrer en Kabylie..., il décide de vivre désormais en France. Quinze années passent. L’appel du sol natal et le désir d’une existence plus simple l’emportent sur la prudence...